Bénin : Une journaliste interpellée pour injures publiques et diffamation
Bénin : Une journaliste interpellée pour injures publiques et diffamation L’interpellation d’une journaliste de la Web TV « ÊTRE TV » a suscité de nombreuses réactions après l’annonce officielle faite par la Police Républicaine sur sa page Facebook. La journaliste est actuellement en garde à vue, accusée d’avoir tenu des propos injurieux à l’encontre des forces de l’ordre.

Les faits reprochés

L’affaire remonte à une opération menée récemment par les forces de défense et de sécurité. Selon les autorités, la journaliste aurait tenté de filmer le dispositif policier sans autorisation, ce qui lui a été interdit par un agent sur place. Mécontente de cette interdiction, elle aurait ensuite diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle tenait des propos virulents à l’égard des policiers, allant jusqu’à les qualifier de « tous les noms d’oiseau ». Ce dérapage verbal a rapidement pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, attirant l’attention du public et des autorités judiciaires.

Les charges retenues contre la journaliste

Arrêtée le jeudi 23 janvier 2025, la journaliste est poursuivie sous plusieurs chefs d’accusation, notamment :
  • Injure publique
  • Diffamation par voie électronique
  • Outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions
  • Incitation à la rébellion
Ces infractions sont considérées comme graves par la loi béninoise, en particulier lorsqu'elles sont commises via des canaux numériques qui amplifient leur portée.

Les suites judiciaires

La journaliste devrait comparaître la semaine prochaine devant le Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette juridiction, connue pour sa fermeté dans le traitement des dossiers liés aux atteintes à l’ordre public, examinera les éléments du dossier afin de déterminer les éventuelles poursuites judiciaires à engager.

Débat autour de la liberté de la presse

L’affaire a ravivé les débats autour de la liberté de la presse et des limites de l’expression journalistique au Bénin. Si certains dénoncent une répression excessive, d’autres estiment qu’un cadre réglementaire strict est nécessaire pour éviter les abus dans l’utilisation des réseaux sociaux par les professionnels des médias. En attendant la décision de la CRIET, cette affaire continue de faire grand bruit, suscitant des réactions diverses dans l’opinion publique et parmi les défenseurs des droits de l’homme.

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